Voici un texte rédigé par l’un de nos adhérents à l’occasion de la rencontre autour de l’oeuvre de François Terrasson organisée par les JNE le 8 janvier 2026 à l’Académie du climat (Paris).
par Jean-Paul Thorez
Il m’avait dit un jour qu’il rêvait d’avoir ce fameux livre sur les fleurs des eaux et des marais qu’avait édité Delachaux & Niestlé en 1938. Et moi je l’avais, il le savait. Mais je n’étais pas pressé de le lui céder. Je m’étais dit que je passerais des consignes pour qu’à ma mort ce livre lui revienne. Et voilà. Cela fait vingt ans qu’il est passé de l’autre côté, et moi je suis toujours là avec le précieux bouquin. En plus François était plus vieux que moi. Décidément, rien ne va dans cette histoire ! Sauf l’évidence de l’amour de Terrasson pour la bonne littérature naturaliste, celle qui raconte la nature, s’appuie sur l’observation de terrain et l’illustration par le dessin. Le livre était signé Henry Correvon, botaniste vaudois à cheval sur les XIXe et XXe siècle, et, pour les planches au trait et aquarelles, Paul-André Robert, membre d’une dynastie d’artistes peintres helvétiques. Deux hommes dont la vision à la fois précise et poétique de la Pédiculaire des marais, de l’Hydrocharis des grenouilles et autre Plantain d’eau avait touché l’âme de François.




