Ecologie, des présidentiables nuls (1/2)

Des présidentiables se sont exprimés le 28 janvier à Montreuil devant les 2300 représentants de 3000 associations environnementalistes (fédérées dans FNE).

.

par Michel Sourrouille

.

Le plus nul, Hervé Morin. Il n’a rien à dire, comme d’habitude. Il ne représente rien, ou si peu. Il ne peut que constater qu’il y a un absent lors de cette campagne présidentielle, l’environnement. Mais il devrait d’abord s’en prendre à lui-même ! Il avoue qu’il n’ira pas au second tour. Peut-être même qu’il n’ira pas au premier, comme le figurant qu’il est : un petit tour et puis s’en va… Il m’a fait perdre quinze minutes de mon temps.

.

Le plus ignorant, Dominique de Villepin. Il déclare d’emblée qu’il n’est pas écologiste de formation et qu’il n’a aucune connaissance en la matière. Encore un qui n’a pas compris que le XXIe siècle sera écologiste, forcément, et que nous n’avons pas besoin d’un phraseur à l’ancienne. Car rétro il est, il nous assène encore une fois qu’il est « gaulliste », comme si cela le dispensait de réfléchir. Pour Monsieur de, la crise financière est essentielle. Monsieur de ne sait pas que sans ressources fossiles, il n’y aura même plus de finances. Il s’exclame : « Ne faisons pas l’erreur de couper l’écologie du reste… » Or c’est lui qui coupe le reste de ses fondements matériels, l’écologie ! Un seul point positif, quand il déclare : « Il faut éprouver l’émotion de la beauté (de la nature) ». Mais il ne nous a rien fait ressentir. Monsieur de n’a rien compris, il n’avait rien à faire devant une assemblée d’associatifs de terrain qui, eux, savent de quoi ils parlent.

.

Le plus infatué de lui-même, François Bayrou. « Moi, ce que je crois… Moi, j’ai des ruches… Moi, je vais sauver les abeilles… Mais je ne sais pas si on dit décarbonisation ou décarbonation… Mais moi, je propose d’inventer la gouvernance… Mais moi je conserve le nucléaire comme énergie de transition… » C’est comme si Bayrou n’avait pas lu le contrat environnemental de FNE. Dire que ce mec a réussi à attacher à son ambition personnelle des transfuges des Verts comme Bennhamias et Wehrling !

.

Il faut noter que la droite officielle a brillé par son absence, n’ayant pas de candidat déclaré. Comme tout laisse à penser que Nicolas Sarkozy va se représenter, rappelons son récent message sur l’écologie : « J’ai conscience que l’aspect tatillon de certains règlements administratifs vous insupporte. Je prends l’exemple des règles environnementales, la question de l’eau, la protection de l’eau »… « La préservation de l’environnement, ça n’est pas empêcher quiconque de faire quoi que ce soit »… « N’importe quelle association qui veut empêcher une initiative d’un maire, d’un élu, peut le faire ; il faut absolument lever le pied de ce point de vue. »… « Il y a des décisions récentes qui ont été prises par le Conseil d’Etat [sur la date de clôture de la chasse] qui sont vécues par une partie de nos compatriotes comme vraiment un souci non pas de résoudre un problème, mais de les empêcher de profiter de ce qu’on pourrait appeler un petit bonheur [ le fait de chasser]. »

.

Nous savons que nous ne pouvons pas faire confiance à la parole des politiques, encore moins à des politiques sans parole.

.

Prochainement sur ce site, la 2e partie de cet article, avec les déclarations des autres candidats présents à Montreuil. Sur le congrès de FNE, lisez aussi notre édito.

.

1 réflexion au sujet de « Ecologie, des présidentiables nuls (1/2) »

Les commentaires sont fermés.