Il s’agit du premier livre de l’autrice qui d’ores et déjà connaît un fulgurant succès. Elle est par ailleurs conseillère en politique étrangère en Grande Bretagne. C’est le fruit d’un hasard, au cours d’un événement majeur, allié à un talent littéraire qui a su se révéler. Lorsqu’en plein confinement Chloe Dalton recueille un levraut blessé, elle ne se doute pas que cette rencontre changera sa vie.
Ce que ton regard promet raconte l’histoire vraie de cette amitié inattendue entre une femme et un lièvre des champs. Un jour de février elle découvre un levraut nouveau-né sur le chemin juste devant la maison. Une longue interrogation s’ensuit, compte tenu de son incompétence en la matière. Elle décide finalement de le sauver, après une réflexion pragmatique et éthique très profonde. D’autant plus qu’elle ne compte pas l’apprivoiser, et même de lui donner un nom. L’ouvrage narre la vie de l’autrice et du lièvre dans un espace restreint et un temps confiné, à savoir essentiellement maison et jardin et au-delà, où le lièvre évolue en liberté.
Dans le dernier chapitre qui conclut son expérience au fil des mois, Chloe Dalton revient sur la difficulté propre à l’anthropomorphisme qui nous guette tous. Elle a cherché à ne pas y sombrer. Ce qui la conduit à expliquer le darwinisme dans lequel elle pense avoir été élevé. Tous les propos et observations reposent sur une vaste littérature sur le Lièvre, dont elle donne les références à la fin du livre.
À l’heure où la relation de l’humanité avec la planète est de plus en plus perçue comme un pari perdu d’avance, ce bel ouvrage de « nature-writing », nous invite à réfléchir avec intelligence et poésie à la perte de notre lien avec la nature.
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Éditions Mazarine (Fayard), 350 pages, 22,90 € – www.fayard.fr
Contact presse : Louise-Marie Carlotti. Tél.: 06 30 29 14 76 – lmcarlotti@editions-fayard.fr
(Gabriel Ullmann)
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