Une délégation des JNE couvre l’Unoc depuis le début de la semaine et les sujets ne manquent pas : renforcement des aires marines protégées, lutte contre la pêche illégale, mobilisation contre la pollution sonore … Aujourd’hui, ce mardi 10 juin, l’Appel de Nice souhaite une réduction drastique de la production plastique.
par Anne Henry
Il y avait du monde à faire rentrer dans la photo ce soir à 18 h : 95 représentants de pays sont montés sur les marches de la salle plénière, en extérieur, face au port de Nice, dans la Zone bleue des négociations de l’Unoc. Ils ont tous signé l’Appel de Nice qui porte sur cinq principes comme l’a expliqué la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher : « réduire la production plastique, privilégier l’éco-conception, enlever les produits chimiques problématiques pour la santé de la production plastique, accompagner financièrement certains pays dans cette démarche et avoir un traité qui puisse évoluer. »
Un appel salué par des ONG comme Greenpeace ou Surfrider Fondation Europe, à partir du moment où cet appel sera relayé par un traité contraignant, signé par les ministres de ces pays en août prochain à Genève sous l’égide de l’Onu.
Dépollution déjà en marche
En attendant, les scientifiques sont sur le pont, comme ceux du bateau Plastic Odyssey. Véritable laboratoire mobile conçu à Dunkerque, cet ancien navire océanographique a été équipé pendant plusieurs mois dans le port nordiste d’espaces techniques, avec 20 tonnes de matériel, permettant de transformer les déchets plastiques en matériaux de construction ou en carburant, avec des technologies simples d’accès. Il s’agissait ensuite d’aller à la rencontre des villes côtières de pays en voie de développement, qui ont pu les tester et les installer localement. Aujourd’hui, le bateau vient de boucler avec succès un véritable tour du monde auprès de 30 villes côtières sur trois continents.
L’Unoc marque une nouvelle étape pour les fondateurs de Plastic Odyssey, Simon Bernard et Alexandre Dechelotte. Ces deux anciensoOfficiers de la Marine marchande viennent de signer un accord de collaboration avec l’Unesco ce mardi 10 juin, en présence de sa directrice générale, Audrey Azoulay, et du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Tout se passait à la Baleine, dans le vieux Nice, la Zone Verte ouverte au grand public où ont lieu différentes conférences, animation set démonstration d’innovations. Simon Bernard précise le défi qui les attend : « Cet accord vise les 50 sites marins inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, dont 25 îles prioritaires polluées très isolées et difficiles d’accès. » Coût d’une telle dépollution : 10 euros par kilo de plastique.
Photo du haut : l’Appel de Nice contre la pollution plastique, lancé le 10 juin2025 à Nice lors de l’UNOC © Anne Henry
