Le lac de la création, finaliste du Booker Prize 2024, nous immerge dans le monde de l’éco-activisme, certains l’appelleraient l’écoterrorisme. Sadie Smith, ex-agente du FBI, est envoyée par ses mystérieux mais puissants employeurs au sein d’une communauté d’éco-activistes radicaux dans un village français entouré de fermes centenaires et de grottes millénaires. Sa mission est de pousser les militants du Moulin à passer à l’acte et, ainsi, de permettre une riposte judiciaire de l’État français. Mais, si au départ il s’agit seulement pour elle d’inciter les activistes à la provocation, ses contacts lui en demanderont bientôt plus… Prise entre les feux du passé et de l’avenir, envoûtée par les écrits de Bruno, penseur nihiliste et mentor charismatique de la communauté, la jeune femme risque de voir son pouvoir de séduction se retourner contre elle.
Cette histoire, assez haletante malgré quelques longueurs, est inspirée de l’affaire de Tarnac et de son mentor, Julien Coupat. Présentés comme un thriller d’espionnage, les chapitres alternent l’histoire proprement dite à des échanges de courriels des mentors et membres hauts placés d’une prétendue « secte ». Ces militants d’ultra-gauche vivent en communauté en Guyenne (ancienne province se trouvant sur les territoires de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie), dans le Sud-Ouest de la France où l’ancienne agent du FBI, Sadie Smith est envoyée par ses employeurs afin de les pousser à commettre un attentat et ce, en vue de les piéger.
Traitant de sujets très contemporains, ce roman offre également une réflexion sur les origines de l’Homme ainsi que sur la confrontation entre Néandertaliens et Homo sapiens. Doté d’une bonne dose de suspens, ce livre est captivant.
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Éditions Stock, 468 pages, 23,90 € – www.editions-stock.fr
Contact presse : Vanessa Retureau. Tél.: 01 49 54 36 60 – vretureau@editions-stock.fr
(Gabriel Ullmann)
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