Halte aux violences policières !

Voici un communiqué du Syndicat national des journalistes (SNJ).
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Pas une semaine ne passe, depuis que ce gouvernement a décidé de régler la question sociale par la matraque, sans qu’on ramasse à terre des journalistes, brutalisés par les forces de l’ordre.

Les manifestations contre la loi Travail avaient représenté de ce point de vue, il est vrai, un précédent très inquiétant. Le ministre de l’Intérieur de l’époque nous avait reçus et avait pris des engagements. Il devait notamment, dans une note, rappeler aux forces de l’ordre que les journalistes doivent pouvoir travailler sans être gênés ni inquiétés.

Les opérations de Notre-Dame-des-Landes ont malheureusement occasionné de nombreux blessés et notamment des journalistes, déclarés d’emblée non grata. Parmi eux une journaliste de « Reporterre » sérieusement touchée à la jambe et un photographe de Libération atteint au pied par un projectile tiré à l’aveugle par les forces de l’ordre.

Jeudi 19 avril, Jan Schmidt-Whitley un photographe de l’agence Pictorium qui couvrait à Paris la manifestation interprofessionnelle contre les réformes du gouvernement Philippe, a été victime d’un tir de grenade. Blessé aux mains, notre confrère a été opéré, et il devra l’être à nouveau la semaine prochaine. Jan Schmidt-Whitley a précisé que, de l’avis des médecins, sa blessure était grave. Il pourrait perdre l’usage d’un doigt. Les mains d’un photographe : l’atteinte est gravissime en effet.

Au cours de la même manifestation, une autre photographe, qui était identifiée comme telle, Karine Pierre, du collectif Hans Lucas, a été ciblée par les forces de l’ordre de l’ordre : elle a eu la clavicule brisée.

Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, condamne la répression du mouvement social dans son ensemble, et somme le gouvernement de faire cesser ces agressions contre les journalistes. Le SNJ apporte son complet soutien à Jan Schmidt-Whitley et Karine Pierre, et à tous les journalistes blessés. Le SNJ n’exclut aucune suite judiciaire et se portera en justice à leurs côtés, s’ils le souhaitent.

22 avril 2018

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