Rencontre avec Bernard Fischer, maire d’Obernai

Dans le cadre d’un voyage de presse organisé à l’occasion du salon Biobernai, les JNE ont été reçus par le maire d’Obernai, Bernard Fischer.

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par Roger Cans

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Nous sommes accueillis le vendredi 9 septembre 2011 en mairie d’Obernai. Le maire (PS), Bernard Fischer, est un pharmacien fils de paysans (né en 1955), élevé dans la ferme familiale de Rossheim. Une ferme moyenne (20 vaches laitières, 4 chevaux de trait, oies, poules et lapins), où l’on pratiquait le troc. On échangeait des pintades contre l’aide aux vendanges, etc. A vingt ans, Bernard Fischer se sentait un peu schizophrène lorsqu’il chevauchait un tracteur de 100 CV tout en suivant les cours de Roland Carbiener, le professeur écolo de Strasbourg…

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Le maire se veut un peu écolo aussi. Il a fait voter des subventions à la SPA et a créé un club équestre (« Il n’y a pas de mauvais cheval, il n’y a que de mauvais cavaliers »). Comme vice-président du Conseil général du Bas-Rhin, il a fait adopter le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) du piémont des Vosges pour éviter le mitage des terres.

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Comme maire d’Obernai, il a acheté 15 hectares de plaine pour créer un pôle de développement. Mais le projet est bloqué au nom de la défense du grand hamster, un rongeur qui n’existe en France qu’en Alsace. Il regrette que l’Europe ait consacré 500 millions d’euros pour le réintroduire, en pure perte puisque les hamsters d’élevage sont dévorés « dans les trois semaines » par les renards ou les buses.

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Le seul moyen, selon lui, de conserver le grand hamster sauvage serait de revenir aux céréales et à la luzerne, au lieu de planter des pommes de terre et du maïs. Lorsqu’il avait dix ans, en 1965, il n’y avait pratiquement pas de maïs. « La plaine d’Alsace a été envahie par le maïs entre 1965 et 1972 » (nous le constaterons nous-mêmes en circulant dans la région). Il pense aussi que le seul moyen de lutter contre la chrysomèle du maïs (un insecte ravageur exotique qui dévore les racines du pied) est de diversifier les cultures.

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Bernard Fischer tente même de lutter contre la pollution lumineuse de l’éclairage urbain. Malgré les réserves de son conseil et de plusieurs riverains, il a fait éteindre un lampadaire sur deux dans certaines rues. Et son grand œuvre est l’aménagement du parc des Roselières, « un nouvel espace de vie » que nous visiterons. Quant à BiObernai, ce salon bio et du « mieux-être animal », il résulte de la rencontre, il y a une dizaine d’années, entre lui et Maurice Meyer, éleveur et cultivateur bio devenu l’organisateur du salon (lisez ici notre article sur Maurice Meyer).

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Les JNE étaient présents au Salon Biobernai dans le cadre d’un voyage de presse.

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