Le vrai-faux procès de Monsanto à Marseille

Attention ! Le texte qui suit rend compte d’un spectacle, une parodie burlesque qui, malgré certains faits avérés, n’en est pas moins fictif !

par Christine Kristof

Le vrai-faux procès de Monsanto à Marseille - photo Christine Kristof

Samedi soir 16 octobre 2010 s’est tenu à Marseille, un événement exceptionnel, tant par son originalité que par sa portée symbolique : le procès de Monsanto !
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Membres du collectif sans OGM, faucheurs volontaires, Amis de la Terre, Association Foll’AVoine et sympathisants de la cause ont eu l’idée géniale de mettre en scène un procès fictif de la firme Monsanto, à l’identique d’un procès normal, avec un juge, des avocats, un procureur, des plaignants, des témoins et des jurés…

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Avec comme principal chef d’accusation : « crime contre l’humanité ». Rien moins !

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Leur expérience en la matière – lors des accusations dont ils sont eux-mêmes, les faucheurs volontaires, habituellement l’objet, leur donne assurément une bonne compétence en la matière ! Tout y était, des costumes, au ton de la voix, aux arguments choisis, au sérieux et aux caricatures impayables. Un véritable spectacle, riche en informations, qui permit aux spectateurs d’en apprendre peut-être bien plus sur les rouages du système Monsanto, qu’un exposé ou une conférence, souvent contraignants ou rébarbatifs.
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Le vrai-faux procès Monsanto à Marseille - en robe d'avocat, François Pecqueur, responsable du Point de Bascule- photo Christine Kristof

Seul bémol : on aurait souhaité que l’avocat de Monsanto aille un peu plus loin dans sa défense et puisse exposer au public tous les arguments, les pseudo-vérités et les conclusions « scientifiques » avancés par son client jusqu’à la caricature. Des témoins de qualité, appelés à la barre pour appuyer l’accusation, ont exposé leurs conclusions sur différents thèmes : biodiversité, santé, pollution par le glyphosate, etc.

Le maire du Thor (le vrai !) a témoigné des diverses initiatives qu’il avait instauré sur sa commune (le Thor est un des villages du Vaucluse leader sur la campagne «Ma commune sans OGM»). Les témoins produits pour la défense (fictifs pour l’occasion) – un agro-businessman, une représente du FMI et de l’OMC, un scientifique pro-OGM, même s’ils étaient largement caricaturés, ont permis de mettre en évidence les rouages d’un système où tout se tient « pour donner la meilleure place aux riches, en détriment des pauvres »… en résumé.

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Rédacteurs de leurs propres interventions, les acteurs (en herbe) puisque ce sont tous des militants associatifs, ont parfois pondu de véritables morceaux d’anthologie. Maîtrisant leurs dossiers et décortiquant avec précision les rouages des systèmes, leurs déclarations sonnent comme des appels au réveil et à la vigilance.

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Et l’idée de ce procès qui s’est tenu dans le cadre d’un tribunal populaire (fictif) de citoyens est un superbe outil de communication qui pourra – avec un peu de travail et d’affinage – porter le message des « sans OGM » au-delà de la sphère des spécialistes de la question, avec l’humour en prime et surtout dans une démarche de participation citoyenne, puisque c’est les membres du public choisis au hasard qui deviennent jurés pour l’occasion.

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Retrouvez notre compte-rendu complet de ce procès en cliquant ici.

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Vous pouvez visionner ce procès en cliquant sur ce lien vidéo.

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Principales condamnations de Monsanto sur http://www.combat-monsanto.org/

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