Reportage au grand refuge des fous de Bassan – Fabrice Nicolino – Charlie Hebdo

Mouillé. Trempé. Un paquet de mer vient de passer à tribord, par-dessus le bateau de la réserve naturelle des Sept-Îles. Dès le départ de Ploumanac’h, près de ­Perros-Guirec, la mer a décidé de bastonner. Houle et milliers d’étoiles d’écume à perte de vue. Mais soleil, mais splendeur. Au gouvernail, Armel ­Deniau, barbe poivre et sel, queue-de-cheval, qu’on croirait droit venu de l’île de la Tortue, planque des pirates. À son côté, le conservateur de la réserve, l’infatigable Pascal Provost, qui essuie une fois, cinq fois, dix fois ses lunettes.

Où va-t-on ? Au paradis du granite rose. La côte et l’abord des îlots forment d’impossibles amas de pierre venus du fond de la croûte terrestre, il y a des centaines de millions d’années. Un mélange comprimé de mica (noir), de quartz (brillant) et de feldspath, diablement rose. La roche a toutes les formes de l’érosion géologique, depuis la (grosse) boule de pétanque jusqu’au menhir géant affaissé, en équilibre précaire, sur une table de pierre.

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