Regards croisés Requins et Raies par François Sarano et Pascal Kobeh

Après un remarquable guide d’identification de ces espèces, chez le même éditeur (Requins, raies et chimères d’Europe et de Méditerranée de Marc Dando, David A. Ebert), voici un nouvel ouvrage sur ces espèces toujours aussi impressionnantes et attirantes, grâce notamment à la très riche expérience de terrain de François Sarano.

« Les yeux dans les yeux », c’est le premier pas nécessaire à la compréhension des requins, symboles d’une altérité dont on a peur parce qu’on la méconnait. Regards croisés : l’échange, même bref, en dit souvent bien plus que tous les chiffres, toutes les dissections et tous les savoirs académiques. C’est ce chemin que François Sarano et Pascal Kobeh ont choisi. C’est ce chemin vivant, de « terrain », qu’ils vous invitent à emprunter, en partageant leurs plongées dans l’intimité de nos cousins sauvages de l’océan. Au fil des pages, qui donnent une voix aux sans voix, les auteurs nous invitent à faire la paix avec la nature et à vivre ensemble dans un monde auquel nous appartenons tous, humains et non-humains. Depuis les profondeurs à la découverte du monde fascinant des requins, l’ouvrage foisonne d’anecdotes et d’aventures sous-marines à la fois scientifiques et romanesques.

L’océanographe et le photographe nous offrent de vivre simplement les rencontres paisibles, sereines, bouleversantes qu’ils ont vécues ensemble avec le grand requin blanc. Ils vous convient aux festins orgiaques du requin-baleine, aux chasses virevoltantes des raies mobulas. Ils vous entraînent sur la piste des requins les plus secrets, les mieux camouflés, ceux pour qui le fond est une deuxième peau.
Les requins se retrouvent dans toutes les eaux du globe, et sont aujourd’hui quasiment tous menacées. Ils souffrent particulièrement de la destruction de leur habitat naturel, de la pollution, du braconnage et de la surpêche qui le prive de certaines de ses sources de nourriture. N’oublions pas, comme le stigmatise à juste titre le livre, la pêche des requins pour leurs ailerons, les condamnant à une mort atroce. Chaque année, les ailerons de près de 80 millions de requins sont vendus pour finir en soupe d’ailerons de requin, un mets asiatique traditionnel.

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Éditions Delachaux et Niestlé, 240 pages, 34,90 € – www.delachauxetniestle.com
Contact presse : JLaureen Gatien. Tél.: 01 70 96 88 20 – lgatien@lamartiniere.fr
(Gabriel Ullmann)
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