Les violences sur les animaux ne sont pas des délits mineurs

Les criminologues font de plus en plus lien entre la violence envers les animaux et celle envers les humains.

 

par Frédérique Gilbert

 

Photo Frédérique Gilbert
Photo Frédérique Gilbert

 

Cela fait des années que des études sont menées sur le sujet. L’une d’entre elles avait été réalisée en prison auprès de 36 auteurs de plusieurs meurtres. Cette étude avait révélée que 82 % des assassins avouaient avoir tué et torturé des animaux durant leur enfance ou à l’adolescence.

 

Le 20 avril 1999, dans le lycée de Columbine (Etats-Unis), Eric Harris et Dylan Klebold ont tué 12 élèves et un enseignant avant de se donner la mort. Tous deux s’étaient vantés dans leur passé d’avoir mutilé des animaux.

 

Des psychiatres admettent que la cruauté envers les animaux chez l’enfant est prédictive de futures conduites antisociales, incluant les violences contre les personnes.

 

Les chercheurs ont reconnu ce lien. Ils indiquent que les enfants victimes d’abus physique et sexuels le feraient en signe de défoulement. Ils pourraient aussi en venir à tuer l’animal torturé pour pouvoir mettre fin à la souffrance.

 

Des enfants qui infligent de mauvais traitements aux animaux entre 6 et 12 ans ont deux fois plus de risques de se livrer ultérieurement à des actes de délinquance.

 

Les organismes de bien-être des animaux, les autorités policières, les organismes de violence domestique et de bien-être des enfants collaborent de plus en plus en raison de ces études qui démontrent bien l’existence d’une corrélation significative entre certains crimes envers des humains, et des actes similaires perpétrés sur des animaux.
Un élément à prendre en considération concernant la brutalité à l’égard d’un enfant ou d’un conjoint.