Les écroulements rocheux en haute montagne liés au réchauffement climatique

Les écroulements rocheux en haute montagne constituent des effets méconnus du réchauffement climatique.

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par Annick Mouraret
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Ludovic Ravanel, géomorphologue et guide de Chamonix, en apporte les preuves dans sa récente thèse.

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Lors d’une conférence Club Alpin Français/Société de Géographie, il a présenté les évolutions depuis 1850 (fin du petit âge glaciaire) à l’aide de nombreuses photos et graphiques des glaciers, moraines et parois. Il est question de permafrost bien sûr, d’une surveillance très affinée des températures des sols et des roches.

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Les écroulements rocheux interviennent surtout entre 3100 et 3600 m, souvent même assez tard en saison et la dégradation du permafrost en est le facteur majeur. Le réchauffement climatique, plus accentué en montagne, aura des conséquences sur les pratiques de l’alpinisme et de la randonnée, posant aussi des problèmes à des infrastructures (refuges, téléphériques déstabilisés), avec des effets en cascade jusque dans les vallées : eau, boues, barrages…

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