Éloge des mangeurs d’hommes

Mangeurs
Naturaliste et Philosophe, Yves Paccalet prend le contre-pied de bien des discours protectionnistes : oui, la faune sauvage présente des inconvénients. Mais ils sont dérisoires par rapport à ceux que nous nous infligeons à nous-mêmes quotidiennement. Environ 4000 morts chaque année sont dus aux voitures en France et sept millions de morts par an dans le monde sont imputés à la pollution atmosphérique, alors que les requins n’en tuent en moyenne qu’une dizaine. De la Renaissance jusqu’à la fin de la Première Guerre Mondiale, trois décès humains annuels sont imputés au loup en France, et ce d’après un historien anti-loup qui crie au carnage dans les médias.

Avec des chiffres éloquents, des arguments forts et une plume toujours aussi élégante, Yves Paccalet fait table rase des idées reçues et nous met au pied du mur : soit nous stérilisons la planète, quitte à en mourir nous-mêmes, soit nous acceptons l’existence d’une vie sauvage indomptée. Avec les grands prédateurs disparaissent nos contes de fée, nos rêves et notre imaginaire. Ce beau titre devrait connaître autant de succès que le fameux « L’humanité disparaîtra, bon débarras ». Comme quoi il faut faire un minimum de provoc pour secouer nos médias engourdis…


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(Marc Giraud)